Communiqué de presse: 15 février 2015 Journée Internationale du Cancer de l’Enfant.

Les cancers de l’enfant et de l’adolescent sont rares et on sait guérir un grand nombre des enfants atteints aujourd’hui. Ils touchent chaque année entre 175 000 et 250 000 enfants dans le monde selon les estimations les plus basses. Cependant leur prise en charge reste un enjeu de santé majeur. Au niveau mondial, comme au sein même de l’Europe, le cancer de l’enfant est guérissable mais avec des chances inégales selon les pays, les revenus de la famille mais aussi l’âge de l’enfant au moment du diagnostic.

Dans les pays à faibles revenus où les maladies infectieuses ont maintenant été significativement réduites, cette maladie devient même proportionnellement plus importante. En France, 80% des enfants sont guéris mais le cancer reste chez eux la seconde cause de décès des   moins de 15 ans après les accidents domestiques.

En France, les trois plans cancers ont permis de faire des avancées sur la prise en charge globale en :

• créant un réseau de centres de référence qui se concertent,
• intégrant les aspects psychosociaux avec des équipes dédiées,
• organisant un dispositif d’annonce adapté,
• dédiant aux enfants des fonds pour la recherche fondamentale et clinique (45/149 M€),
• prévoyant une place pour les représentants de parents dans les lieux où se définissent les orientations sur la prise en charge de cette maladie,
• élaborant une information claire et adaptée à destination des familles et des jeunes adultes,

L’UNAPECLE au sein de CCI Europe promeut d’ailleurs ces réalisations notamment dans les « standards de soins »pour qu’elles permettent  de réduire les inégalités européennes.

C’est pourquoi, à l’occasion du 15 février, l’UNAPECLE et ses 33 associations membres s’associent à CCI pour attirer l’attention du public sur les cancers de l’enfant lors de la  journée internationale créée en 2002.

Mais d’autres enjeux sont aussi importants comme :

• La généralisation de suivis médicosociaux spécifiques pour les adultes guéris d’un cancer pédiatrique. En effet, 60% d’entre eux souffrent d’effets secondaires tardifs et de séquelles psychologiques.
• Le soutien moral et matériel des familles concernées, la prise en charge des fratries.
• La pérennisation des actions des associations qui participent à la prise en charge globale de ces enfants et de leur famille
• Une recherche coordonnée sur le cancer de l’enfant, assurant pour les familles la compréhension de ses causes, son traitement et sa guérison avec le moins d’effets secondaires possibles. Un état des lieux sera réalisé au mois de juin sur ce thème.

En utilisant les hashtag #ActNowICCD et #ActNow4KidswithCancer, en portant et utilisant le ruban d’or qui symbolise depuis 1997 les cancers pédiatriques, vous pouvez aider à faire connaitre la réalité que traversent les familles de ces enfants.

REPERES en France  : Le cancer de l’enfant et de l’adolescent en chiffres* :

• 1 700 nouveaux cas de cancer en moyenne par an chez les moins de 15 ans sur la période 2006-2010 en France métropolitaine (un enfant sur 500 sera atteint d’un cancer avant l’âge de 15 ans) et 800 nouveaux cas chez les adolescents de 15 à 19 ans.
• Principales localisations : leucémies (29 % des cas, dont 80 % de leucémies aiguës lymphoblastiques, tumeurs du système nerveux central (SNC : 24 %), lymphomes (11 %) pour les enfants et pour les adolescents, maladie de Hodgkin (22 % des cas), leucémies aiguës (12 %), cancers de la thyroïde (9 %), tumeurs osseuses (8 %), lymphomes malins non hodgkiniens (7 %).
• 287 décès par cancer observés chez les moins de 15 ans en 2010 en France métropolitaine, soit 7 % de la mortalité infantile entre 0 et 14 ans et 117 décès par cancer pour les 15 – 19 ans.
• La survie globale des enfants et des adolescents atteints de cancer 5 ans après leur diagnostic est estimée à 82 % sur la période 2000-2008. Mais ce chiffre montre de grosse disparité pour certains types de cancer rares.
• Pour faire progresser la recherche en matière de lutte contre le cancer, de nouvelles méthodes de traitement sont élaborées par les scientifiques, chercheurs et médecins. En 2014, 4 millions d’euros ont été investis dans la recherche clinique par l’INCA  et environ 38 millions dans la recherche fondamentale sur 5 ans.

*Source : Les cancers en France , Edition 2014, Institut National du Cancer